•  

    Un beau soir, une rose est née ...

     

    En mai s'en est venue

    A la limite du jour suivant,

    Eclaboussant cette journée 

    D'un éclat inaltérable ...

    Nolwenn ...

    Nolwenn attendue,

    Espérée à n'oser le dire,

    Là, bien là ...
    Nolwenn chérie,

    A pleurer de rire,

    A étouffer de joie,

    A prévenir Gaby ... dans les nuages,

    A ne parler que d'elle

    En doutant qu'un tel cadeau

    Fut bien réel !

     

    Nous serons là

    Pour tes éclats de rire,

    Pour consoler tes peines,

    Te raconter des rêves,

    Te faire remarquer le frisson 

    du vents sur ta peau,

    A tenir ta main

    Pour sauter un ruisseau ...

     

    Je te dirai le nom des fleurs,

    Papi t'expliquera les couleurs des drapeaux,

    nous te parlerons de ton papa,

    Nous apaiserons tes colères,

    Tu pourras découvrir

    Les plus belles musiques

    Dans le chant des oiseaux,

    Celui des cigales

    Ou le bruissement des feuilles ...

    J'éveillerai ton attention

    Sur les odeurs de la terre,

    L'herbe fraîchement coupée

    Et les épices orientales ...

     

    Petite fille magique,

    Nous te respirons

    rien qu'en prononçant ton prénom !

    Chaque jour que tu vis

    Accentue la tendresse ... 

    Ton premier babil

    Efface tous les autres,

    Ton sourire

    N'a plus aucune comparaison ...
    Oh cette urgence de te protéger,

    Ah ce désir de te voir,

    Encore et encore ...

    Enfant de notre enfant,

    Tu es si précieuse,

    Toute necessaire,

    Pour peindre nos années de sagesse

    A la couleur de ton regars,

    Au son de ta voix ...

    Tu es entrée dans notre coeur

    Par toutes les pores de notre peau

    Et du coup,

    Prononcer, évoquer

    Ton prénom, ton image

    Et ce vieux fou se met à battre

    Comme un joyeux carillon !

     

    Mamie Eve, le 17 juillet 2011


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    LE DIPLOMATE ...

    Aucune complicité

    N'irradiait plus notre couple,

    Tu n'as toujours eu

    Pour seul horizon

    que ce foutu métier

    Qui me répugne

    Maintenant

    Au dernier degré !

    C'est pour lui que tous les matins

    Tu soignes ton apparence ... 

    déjà dans la salle de bains

    tu ne prononçais pas un mot,

    Tu étais déjà avec lui

    En tête à tête ...

    Tu courrais presque

    Pour t'habiller et te chausser,

    Et tu partais fébrile

    de plus en plus tôt ...

    La zone de silence alors

    Me tombait dessus

    Et s'élargissait autour de moi

    Chaque jour davantage ...

    C'était là-bas que tu étais vivant

    Aussi tu trouvais normal

    de poursuivre la jouissance

    En l'invitant chez nous ...

    Jusqu'à ce que je me rende compte

    A quel point il était envahissant.

    Je t'ai demandé de le laisser sur le paillasson ...

    J'espérais tellement

    rentrer dans ton champ de vision ...
    Mais ...

    tu es devenu ... muet !

    Tu n'avais plus rien à dire,

    Tu n'étais toi

    Qu'à travers lui,

    Sans lui,

    Tu devenais personne ...

    j'étais toujours aussi invisible ...

    Je rêvais d'un amant

    Qui savait les mots qui réchauffent ...

    Toi tu n'étais plus qu'un pantin

    Qui gesticule dans le vide ....

     

    Eve avril 2006


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  •  

    Juste une ombre ...

     

    Aimer un enfant sans le connaitre 

    C'est sourire à son évocation

    Qu'elle soit photo,

    Ou pensée intime ...

    Il existe dans mon pays

    Un petit garçon 

    Que je n'ai jamais vu ...

    un petit garçon

    Qui porte un prénom de roi

    A qui la fatalité à offert

    Mes yeux bleus ...

    Il ne saura jamais

    Qui est celle qui lui a transmis

    Cet héritage ...

    Cet enfant

    C'est ma douleur ... profonde ... profonde ...

    Profonde ...

    Celle qui gémit

    Comme si l'on posait une goutte d'acide

    Sur une plaie à vif 

    Lorsque son prénom se pose sur ma bouche ....

    Alors vous imaginez bien certainement

    Pourquoi je vais mettre forcément

    Un point final

    A ces quelques mots tracés 

    Pour lui ...

     

    Eve mars 2014


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  •  

    Elle s'appelait ... Shaimaa Al-Sabbagh ...

     

    Elle s'appelait Shaimaa al-Sabbagh ... elle est morte au Caire tuée par un tir d'arme à feu, au pied de la gerbe de fleurs qu'elle venait de déposer ... une gerbe de fleurs en hommage à la révolution commencée quatre ans plus tôt sur cette même place Tahrir...

    Je formule le rêve que partout en France ... que partout dans le monde civilisé les musulmans sortent dans la rue en hommage à cette femme courageuse ... afin qu'ils disent clairement ... nous ne sommes pas d'accord avec cette barbarie  ...

    (... Oui sur cette photo elle est en train de mourir ... et l'on peux voir son assassin l'arme à la main ...)

     

    Elle s'appelait ... Shaimaa Al-Sabbagh ...


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  •  

    AUPRES DE MON AME ...

    Pour avoir connu si longtemps

    La profondeur du silence,

    J'ai fini par l'apprivoiser ...

    J'ai eu bien du mal à le supporter

    Tant il planifiait ma vie,

    Alors que je rêvais de joyeux éclats de rire

    Et de présence attentive, rassurante ...

    J'ai meublé la place du vide

    Avec des mots dans ma tête

    Mais les maux de mon âme

    Bâillonnaient ma bouche ...

    Bientôt Eve ne fut plus qu'un duo

    Entre moi et moi-même ...

    Je me suis posée tant de questions ...

    Pourquoi ?

    Qui ?

    Quoi ?

    Comment ?

    J'ai lu la vie dans les yeux des autres,

    J'ai écouté sans parler,

    J'ai ressenti ... ce qui ne se disait pas ...

    J'ai compris le profond des êtres

    Comme l'éclat du diamant ...

    Et maintenant ... après tant de temps ...

    Lorsque je parle enfin un peu,

    Les gens semblent s'étonner

    Qu'un petit bout de bonne femme âgée,

    Au regard délavé,

    Si tellement et simplement comme les autres

    Puisse laisser sortir de sa bouche 

    Des mots ...

    Qui interpèlent ...

    Autant ...

     

    Eve octobre 2012


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  •  

    Je t'appelais ... Marraine,

    Mais tu n'étais pas la mienne,

    Il te prêtait à ma tendresse ...

    Tu avais été la seule de sa famille

    A m'accueillir avec douceur,

    Parce que tu avais reconnu

    L'amour que je lui portais,

    Et comme toi aussi tu l'aimais,

    Tu t'étais dit ... qu'à deux

    Nous ne serions pas trop !

     

    Dans ta maison, Marraine

    Ca sentait bon la soupe aux poireaux,

    Le canard grillé

    Et ton parfum de fleur secrète ...

    Violette ! C'était ton prénom,

    Hum ...

    Il t'allait si bien ...

    Tu avais reçu en fardeau

    Tous les malheurs du monde,

    Tu ne t'en plaignais jamais ...

    Jamais ...

    On les lisaient au pli

    Qui inclinait le coin de ta bouche ...

     

    Lorsque nous arrivions

    Sur le seuil de ton portail,

    Tu nous guettais,

    Alors, tes yeux s'éclairaient

    D'un magnifique sourire ...

    Comme tu nous aimais ... !

    C'était une telle évidence !

    Je n'ai pas souvent ressenti

    Dans toute ma vie

    Une jolie délicatesse offerte

    Avec autant de simplicité ...

    Lorsque tu es partie

    A tout jamais ...

    Tu m'as infligée la première douleur

    De l'absence subie ...

    Je pense souvent à toi ...

    Tu me manques ...

     

    Eve 2002


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  • Juste un petit chien ...

    Quand tu rentreras

    Dans la maison du travail,

    Je l'aurai désertée.

    Je pars, je m'en vais,

    Je te quitte ...

    Quand tu rentreras

    Comme une mécanique

    Avec ta grosse clef

    Plantée dans ta tête,

    Peut-être réussiras-tu

    A te rendre compte

    Du temps qui s'écoule

    Inexorablement

    Quand on est seul à l'écouter ...

    Je n'ai aucune peine à partir,

    Je compte les jours

    Qui me rendront ma vie...

    Je laisserai derrière moi

    Quelques signes

    Qui te diront

    Que quelqu'un est passé par ici,

    Des traces pour expliquer

    Les jolies choses de la vie,

    Pour adoucir les heures mornes :

    Un décor planté,

    Afin que les murs vides

    Respirent la présence,

    Deux ou trois petits voyages

    Que je t'ai forcé d'entreprendre

    Parce que tu ne voyais jamais

    L'urgence

    De laisser enfin derrière nous ...

    La maison du travail.

    Deux ou trois petits voyages

    Où enfin nos yeux

    Regardaient à l'unisson

    Même si, nos coeurs

    n'étaient jamais au diapason  ...

    Un jardin, je te laisse un jardin ...

    Quelqu'un m'a dit

    Pourquoi tant de travail

    Pour un ticket sans retour ...?

    Je n'ai pas répondu que c'était

    Mon cadeau de départ.

    Je n'ai pas dit les heures passées

    Pour le rendre accueillant,

    Pour qu'enfin tu remarques

    La vraie beauté des choses ...

    Ephémère cependant

    Puisque si personne

    N'en prend soin,

    Son monde se flétrira

    A tout jamais ...

    Moi je pars, je m'en vais,

    Je te quitte

    Quand tu rentreras

    Seul,

    Dans ta maison du travail

    Ce ne sera quand même

    Pas tout à fait une prison ...

    Je te laisse ... un petit chien,

    Et j'emporte l'autre ...

     

    Eve, mai 2006


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  • Hum ....

     

    J'ai la nature en moi ... elle me nourrit ... elle est ma respiration ... elle est ma musique ... je la ressens ... profondément, je l'aime comme une évidence ... elle ne me déçoit jamais ... elle m'éblouit ... toujours !

    J'aime ses odeurs, sa vie ... multiple en forme d'animaux, de fleurs d'arbres, de vent, de pluie, d'orages... de nuit,  de jour, d'instants en émotions ....

    Eve Juillet 2015


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  •  

    VIOLETTE

     

    Je t'appelais ... Marraine,

    Mais tu n'étais pas la mienne,

    Il te prêtait à ma tendresse ...

    Tu avais été la seule de sa famille

    A m'accueillir avec douceur,

    Parce que tu avais reconnu

    L'amour que je lui portais,

    Et, comme toi aussi tu l'aimais,

    Tu t'étais dit ... qu'à deux

    Nous ne serions pas trop !

     

    Dans ta maison, Marraine

    Ca sentait bon la soupe aux poireaux,

    Le canard grillé

    Et ton parfum de fleur secrète ...

    Violette ! C'était ton prénom,

    Hum...

    Il t'allait si bien ...

    tu avais reçu de la vie en fardeau,

    tous les malheurs du monde,

    Tu ne t'en plaignais jamais ...

    jamais ...

    On le lisait au pli

    Qui inclinait le coin de ta bouche ...

     

    Lorsque nous arrivions 

    sur le seuil de ton portail,

    Tu nous guettais 

    Alors tes yeux s'éclairaient

    d'un magnifique sourire ...
    Comme tu nous aimais ...!

    C'était une telle évidence!

    Je n'ai pas souvent ressenti

    dans toute ma vie

    Une jolie délicatesse offerte,

    Avec autant de simplicité ...

    Lorsque tu es partie

    A tout jamais ...

    Tu m'as infligé la première douleur

    De l'absence subie ...

    Je pense souvent à toi ...

    Tu me manques...

    Tellement ...

     

    Eve mars 2012


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  •  

    GUYANA

     

     

    J'ai franchi tes frontières

    En première lecture

    Un Cessna dans les airs,

    J'ai lu dans le ciel 

    Le dessin sinueux

    De tes si larges rivières,

    Et j'ai vu époustouflée

    Tes eaux douces

    Epouser la salinité

    Du fougueux océan ...

    Guyana,

    Tu m'es appparu

    Rural et forestier,

    En grande beauté ...

    J'ai aimé tes rues

    Où la vie s'égrenait,

    Petites fourmis courageuses,

    Dans cette fin d'après-midi.

    Un homme bâillait sa fatigue

    D'une journée laborieuse accomplie,

    Des animaux traversaient

    Avec les autos,

    Les personnes et les vélos ...

    J'ai souri...

    Je connais bien 

    Ces pays en devenir

    Qui tentent le pari,

    De l'avenir ...

    Guyana ... bonjour !

    Partout dans ta première ville,

    Des canaux

    Aux charmes de rivières,

    des canaux magiques

    Grouillants de nénuphars

    Comme s'ils étaient jardins,

    Des canaux,

    Devant les maisons alignées

    Et des petits ponts de bois

    Pour portails !

    c'est charmant,

    Cette cité bateau ...!

     

    Eve mai 2011

     

    GUYANA


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