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Par promeneve le 20 Septembre 2015 à 07:40
En mai s'en est venue
A la limite du jour suivant,
Eclaboussant cette journée
D'un éclat inaltérable ...
Nolwenn ...
Nolwenn attendue,
Espérée à n'oser le dire,
Là, bien là ...
Nolwenn chérie,A pleurer de rire,
A étouffer de joie,
A prévenir Gaby ... dans les nuages,
A ne parler que d'elle
En doutant qu'un tel cadeau
Fut bien réel !
Nous serons là
Pour tes éclats de rire,
Pour consoler tes peines,
Te raconter des rêves,
Te faire remarquer le frisson
du vents sur ta peau,
A tenir ta main
Pour sauter un ruisseau ...
Je te dirai le nom des fleurs,
Papi t'expliquera les couleurs des drapeaux,
nous te parlerons de ton papa,
Nous apaiserons tes colères,
Tu pourras découvrir
Les plus belles musiques
Dans le chant des oiseaux,
Celui des cigales
Ou le bruissement des feuilles ...
J'éveillerai ton attention
Sur les odeurs de la terre,
L'herbe fraîchement coupée
Et les épices orientales ...
Petite fille magique,
Nous te respirons
rien qu'en prononçant ton prénom !
Chaque jour que tu vis
Accentue la tendresse ...
Ton premier babil
Efface tous les autres,
Ton sourire
N'a plus aucune comparaison ...
Oh cette urgence de te protéger,Ah ce désir de te voir,
Encore et encore ...
Enfant de notre enfant,
Tu es si précieuse,
Toute necessaire,
Pour peindre nos années de sagesse
A la couleur de ton regars,
Au son de ta voix ...
Tu es entrée dans notre coeur
Par toutes les pores de notre peau
Et du coup,
Prononcer, évoquer
Ton prénom, ton image
Et ce vieux fou se met à battre
Comme un joyeux carillon !
Mamie Eve, le 17 juillet 2011
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Par promeneve le 18 Septembre 2015 à 13:50
Aucune complicité
N'irradiait plus notre couple,
Tu n'as toujours eu
Pour seul horizon
que ce foutu métier
Qui me répugne
Maintenant
Au dernier degré !
C'est pour lui que tous les matins
Tu soignes ton apparence ...
déjà dans la salle de bains
tu ne prononçais pas un mot,
Tu étais déjà avec lui
En tête à tête ...
Tu courrais presque
Pour t'habiller et te chausser,
Et tu partais fébrile
de plus en plus tôt ...
La zone de silence alors
Me tombait dessus
Et s'élargissait autour de moi
Chaque jour davantage ...
C'était là-bas que tu étais vivant
Aussi tu trouvais normal
de poursuivre la jouissance
En l'invitant chez nous ...
Jusqu'à ce que je me rende compte
A quel point il était envahissant.
Je t'ai demandé de le laisser sur le paillasson ...
J'espérais tellement
rentrer dans ton champ de vision ...
Mais ...tu es devenu ... muet !
Tu n'avais plus rien à dire,
Tu n'étais toi
Qu'à travers lui,
Sans lui,
Tu devenais personne ...
j'étais toujours aussi invisible ...
Je rêvais d'un amant
Qui savait les mots qui réchauffent ...
Toi tu n'étais plus qu'un pantin
Qui gesticule dans le vide ....
Eve avril 2006
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Par promeneve le 17 Septembre 2015 à 09:53
Aimer un enfant sans le connaitre
C'est sourire à son évocation
Qu'elle soit photo,
Ou pensée intime ...
Il existe dans mon pays
Un petit garçon
Que je n'ai jamais vu ...
un petit garçon
Qui porte un prénom de roi
A qui la fatalité à offert
Mes yeux bleus ...
Il ne saura jamais
Qui est celle qui lui a transmis
Cet héritage ...
Cet enfant
C'est ma douleur ... profonde ... profonde ...
Profonde ...
Celle qui gémit
Comme si l'on posait une goutte d'acide
Sur une plaie à vif
Lorsque son prénom se pose sur ma bouche ....
Alors vous imaginez bien certainement
Pourquoi je vais mettre forcément
Un point final
A ces quelques mots tracés
Pour lui ...
Eve mars 2014
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Par promeneve le 16 Septembre 2015 à 12:36
Elle s'appelait Shaimaa al-Sabbagh ... elle est morte au Caire tuée par un tir d'arme à feu, au pied de la gerbe de fleurs qu'elle venait de déposer ... une gerbe de fleurs en hommage à la révolution commencée quatre ans plus tôt sur cette même place Tahrir...
Je formule le rêve que partout en France ... que partout dans le monde civilisé les musulmans sortent dans la rue en hommage à cette femme courageuse ... afin qu'ils disent clairement ... nous ne sommes pas d'accord avec cette barbarie ...
(... Oui sur cette photo elle est en train de mourir ... et l'on peux voir son assassin l'arme à la main ...)
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Par promeneve le 15 Septembre 2015 à 09:48
Pour avoir connu si longtemps
La profondeur du silence,
J'ai fini par l'apprivoiser ...
J'ai eu bien du mal à le supporter
Tant il planifiait ma vie,
Alors que je rêvais de joyeux éclats de rire
Et de présence attentive, rassurante ...
J'ai meublé la place du vide
Avec des mots dans ma tête
Mais les maux de mon âme
Bâillonnaient ma bouche ...
Bientôt Eve ne fut plus qu'un duo
Entre moi et moi-même ...
Je me suis posée tant de questions ...
Pourquoi ?
Qui ?
Quoi ?
Comment ?
J'ai lu la vie dans les yeux des autres,
J'ai écouté sans parler,
J'ai ressenti ... ce qui ne se disait pas ...
J'ai compris le profond des êtres
Comme l'éclat du diamant ...
Et maintenant ... après tant de temps ...
Lorsque je parle enfin un peu,
Les gens semblent s'étonner
Qu'un petit bout de bonne femme âgée,
Au regard délavé,
Si tellement et simplement comme les autres
Puisse laisser sortir de sa bouche
Des mots ...
Qui interpèlent ...
Autant ...
Eve octobre 2012
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Par promeneve le 12 Septembre 2015 à 07:19
Je t'appelais ... Marraine,
Mais tu n'étais pas la mienne,
Il te prêtait à ma tendresse ...
Tu avais été la seule de sa famille
A m'accueillir avec douceur,
Parce que tu avais reconnu
L'amour que je lui portais,
Et comme toi aussi tu l'aimais,
Tu t'étais dit ... qu'à deux
Nous ne serions pas trop !
Dans ta maison, Marraine
Ca sentait bon la soupe aux poireaux,
Le canard grillé
Et ton parfum de fleur secrète ...
Violette ! C'était ton prénom,
Hum ...
Il t'allait si bien ...
Tu avais reçu en fardeau
Tous les malheurs du monde,
Tu ne t'en plaignais jamais ...
Jamais ...
On les lisaient au pli
Qui inclinait le coin de ta bouche ...
Lorsque nous arrivions
Sur le seuil de ton portail,
Tu nous guettais,
Alors, tes yeux s'éclairaient
D'un magnifique sourire ...
Comme tu nous aimais ... !
C'était une telle évidence !
Je n'ai pas souvent ressenti
Dans toute ma vie
Une jolie délicatesse offerte
Avec autant de simplicité ...
Lorsque tu es partie
A tout jamais ...
Tu m'as infligée la première douleur
De l'absence subie ...
Je pense souvent à toi ...
Tu me manques ...
Eve 2002
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Par promeneve le 1 Septembre 2015 à 12:53
Quand tu rentreras
Dans la maison du travail,
Je l'aurai désertée.
Je pars, je m'en vais,
Je te quitte ...
Quand tu rentreras
Comme une mécanique
Avec ta grosse clef
Plantée dans ta tête,
Peut-être réussiras-tu
A te rendre compte
Du temps qui s'écoule
Inexorablement
Quand on est seul à l'écouter ...
Je n'ai aucune peine à partir,
Je compte les jours
Qui me rendront ma vie...
Je laisserai derrière moi
Quelques signes
Qui te diront
Que quelqu'un est passé par ici,
Des traces pour expliquer
Les jolies choses de la vie,
Pour adoucir les heures mornes :
Un décor planté,
Afin que les murs vides
Respirent la présence,
Deux ou trois petits voyages
Que je t'ai forcé d'entreprendre
Parce que tu ne voyais jamais
L'urgence
De laisser enfin derrière nous ...
La maison du travail.
Deux ou trois petits voyages
Où enfin nos yeux
Regardaient à l'unisson
Même si, nos coeurs
n'étaient jamais au diapason ...
Un jardin, je te laisse un jardin ...
Quelqu'un m'a dit
Pourquoi tant de travail
Pour un ticket sans retour ...?
Je n'ai pas répondu que c'était
Mon cadeau de départ.
Je n'ai pas dit les heures passées
Pour le rendre accueillant,
Pour qu'enfin tu remarques
La vraie beauté des choses ...
Ephémère cependant
Puisque si personne
N'en prend soin,
Son monde se flétrira
A tout jamais ...
Moi je pars, je m'en vais,
Je te quitte
Quand tu rentreras
Seul,
Dans ta maison du travail
Ce ne sera quand même
Pas tout à fait une prison ...
Je te laisse ... un petit chien,
Et j'emporte l'autre ...
Eve, mai 2006
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Par promeneve le 17 Juillet 2015 à 23:45
J'ai la nature en moi ... elle me nourrit ... elle est ma respiration ... elle est ma musique ... je la ressens ... profondément, je l'aime comme une évidence ... elle ne me déçoit jamais ... elle m'éblouit ... toujours !
J'aime ses odeurs, sa vie ... multiple en forme d'animaux, de fleurs d'arbres, de vent, de pluie, d'orages... de nuit, de jour, d'instants en émotions ....
Eve Juillet 2015
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Par promeneve le 14 Juillet 2015 à 23:16
Je t'appelais ... Marraine,
Mais tu n'étais pas la mienne,
Il te prêtait à ma tendresse ...
Tu avais été la seule de sa famille
A m'accueillir avec douceur,
Parce que tu avais reconnu
L'amour que je lui portais,
Et, comme toi aussi tu l'aimais,
Tu t'étais dit ... qu'à deux
Nous ne serions pas trop !
Dans ta maison, Marraine
Ca sentait bon la soupe aux poireaux,
Le canard grillé
Et ton parfum de fleur secrète ...
Violette ! C'était ton prénom,
Hum...
Il t'allait si bien ...
tu avais reçu de la vie en fardeau,
tous les malheurs du monde,
Tu ne t'en plaignais jamais ...
jamais ...
On le lisait au pli
Qui inclinait le coin de ta bouche ...
Lorsque nous arrivions
sur le seuil de ton portail,
Tu nous guettais
Alors tes yeux s'éclairaient
d'un magnifique sourire ...
Comme tu nous aimais ...!C'était une telle évidence!
Je n'ai pas souvent ressenti
dans toute ma vie
Une jolie délicatesse offerte,
Avec autant de simplicité ...
Lorsque tu es partie
A tout jamais ...
Tu m'as infligé la première douleur
De l'absence subie ...
Je pense souvent à toi ...
Tu me manques...
Tellement ...
Eve mars 2012
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Par promeneve le 10 Juillet 2015 à 22:37
J'ai franchi tes frontières
En première lecture
Un Cessna dans les airs,
J'ai lu dans le ciel
Le dessin sinueux
De tes si larges rivières,
Et j'ai vu époustouflée
Tes eaux douces
Epouser la salinité
Du fougueux océan ...
Guyana,
Tu m'es appparu
Rural et forestier,
En grande beauté ...
J'ai aimé tes rues
Où la vie s'égrenait,
Petites fourmis courageuses,
Dans cette fin d'après-midi.
Un homme bâillait sa fatigue
D'une journée laborieuse accomplie,
Des animaux traversaient
Avec les autos,
Les personnes et les vélos ...
J'ai souri...
Je connais bien
Ces pays en devenir
Qui tentent le pari,
De l'avenir ...
Guyana ... bonjour !
Partout dans ta première ville,
Des canaux
Aux charmes de rivières,
des canaux magiques
Grouillants de nénuphars
Comme s'ils étaient jardins,
Des canaux,
Devant les maisons alignées
Et des petits ponts de bois
Pour portails !
c'est charmant,
Cette cité bateau ...!
Eve mai 2011
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