-
Par promeneve le 13 Octobre 2015 à 07:01
Le 26 septembre 2002, 1822 personnes disparaissaient au large de la Gambie ...
Les enfants désormais
Grimpent sur l'épave
Du Joola
Qui a sombré
Un beau jour de septembre
En moins de cinq minutes ...
C'était la nuit ...
Le vent soufflait,
La pluie tombait ...
trop de monde
Comme d'habitude
Sur le Ferry,
Tous ces gens
Qui jamais plus
Ne verront le soleil
Tomber à l'horizon ...
Au large de la Gambie
Les cris des disparus
Hantent tous les couchants ...
Ceux qui passent,
Maintenant,
En ces eaux troublées ...
Soudain ...
Perdent leur sourire
Et frissonnent
Dans le murmure du vent
En offrant un silence
En gage de respect ...
Aux noyés du Joola ...
Eve, le 22 février 2012
votre commentaire -
Par promeneve le 11 Octobre 2015 à 13:09
Aimer un enfant sans le connaître
C'est sourire à son évocation
Quelle soit photo,
Où pensée intime ...
Il existe dans mon pays
Un petit garçon
Qui porte un prénom de roi
A qui la fatalité à offert ...
mes yeux bleus ...
Il ne saura jamais
Qui est celle qui lui a transmis
Cet héritage ...
Cet enfant
C'est ma douleur ... profonde ... profonde ...
Profonde ...
Celle qui gémit
Comme si l'on posait une goutte d'acide
Sur une plaie à vif,
Lorsque son prénom
se pose sur ma bouche ...
Alors vous imaginez bien certainement
Pourquoi je vais mettre
Un point final
A ces quelques mots tracés
Pour lui ...
Mamie-Eve mars 2014
1 commentaire -
Par promeneve le 9 Octobre 2015 à 06:51
A regarder ma vie
Chaque jour s'écouler
Sans plus ne rien y déposer de rafraîchissant,
Je me sens mutilée,
Je perds le goùt de la poursuivre ...
J'observe le quotidien
Des autres
Ils sont vivants
Comme des petites fourmis,
Robotisées dans des emploi-gagne-pain ...
Lui, je ne l'écoute plus
Ne parler que de son travail
et, je l'entends
Ne jamais dire les mots tendres ...
Il continue de faire comme si
Il m'aimait encore.
Qui veut-il leurrer,Lui ou moi ?
On dirait que pour lui
Aimer
C'est un gros mot ...
Il joue la colère
L'indignation,
L'incompréhension,
Il est mauvais acteur
Ca fait criard, ça fait navet ...
Il s'offusque de mes doutes
Au lieu de les calmer,
De rassurer,
Son icone serait la délicatesse
Quand il manipule
La manigance et le complot
Pour mieux influencer ses ambitions ...
Il m'a dit que j'étais trop émotive,
J'ai bien compris
Que ce n'était pas un compliment.
Le rire s'efface
Quand on a fini de supporter
Et le sourire n'est plus qu'un masque
Pour que la torture ait un visage humain ...
Je suis dans l'attente
depuis trois décennies,
J'attends qu'il me voie
J'attends qu'il me dise
J'attends qu'il rentre
Depuis le moment où il est parti,
Cela fait beaucoup d'heures,
Beaucoup de jours
...
j'attends qu'il me prenne la main ...
Il la lâche ...
j'attends des mots doux
Mais,
Il ne parle pas ce langage,
Alors j'attends des signes,
Des connivences,
Mais je comprends bien
Qu'il n'a pas actionné
La clef
de cette mécanique qui l'emprisonne ...
et je continue d'attendre,
Par habitude,
J'entends le vacarme du silence ...
Et parfois, j'entends ma voix
Qui ne parle à personne
D'autre que moi ...
Je ne suis plus rien,
Je n'entends plus ...
Que l'écho de mes chimères ...
Eve avril 2006
1 commentaire -
Par promeneve le 8 Octobre 2015 à 07:26
Va-t-en, retourne dans ta vie
Et ne vient pas déranger la mienne !
Comment oses-tu décider
qui je suis
Ou ce que je devrais être ...
Quand toi même tu ne sais pas qui tu es,
Quand tu ne vois pas beau parleur
Le cynisme de tes propos ...!
Tu es né dans ma douleur,
Mon ventre fut ta demeure ...
Des années durant, j'ai ...Veillé tes fièvres,
Rassuré tes frayeurs,
Essuyé tant de larmes,
Expliqué les mots inconnus,
Provoqué tes éclats de rire,
Soigné tes genoux écorchés
Et les blessures du coeur ...
J'ai calmé et subi tes colères,J'ai répondu à tes questions,
je t'ai fait réciter tes leçons,
J'ai raconté des histoires,
Défendu des causes perdues,
Bercé des nuits sans sommeil
...
Javais si peur d'étouffer ce petit être
Avec trop d'émotions ...
Je t'ai regardé grandirEn pensant sans cesse
Au RESPECT que je devais
A cet enfant
A cet homme en devenir ...
Celui qui aujourd'hui
Me crache sa hargne,
Lio qui oses,
Dans ma maison,
Me dire que je devrais être une autre ...!
Pars, va-t-en
Retourne chez toi !
Sors de ma vie,
J'évolue déjà avec des marionnettes
Et tu voudrais que je devienne
Un automate ...
Enfant aveugle et réducteur,
Regardes tes actes et cesse de juger les autres
Tu as trop de travail chez toi
Pour perdre ton temps
A faire le ménage chez ceux
Qui font avec ce qu'ils peuvent !
Je ne serai jamais personne d'autre
Que ce que j'ai choisi d'être !
Eve, mars 2006
3 commentaires -
Par promeneve le 7 Octobre 2015 à 07:08
Dans le beau jardin algérois
De notre ambassade de France
Notre enfant devant nous,
Cahotait
Dans une promenade charmante.
Un homme surgit au loin,
Une connaissance, un collègue ...
Brusquement, sa main dans la mienne,
Lâchât prise avec une telle soudaineté ...
Comme s'il y avait eu
Flagrant délit
D'une action dégradante ...
J'ai cru défaillir,
Je me suis sentie sale ...
J'ai balbutié une question,
Mais je n'ai eu en réponse
Qu'une telle absurdité,
Que tétanisée, ma mémoire fut tatouée
D'une stupeur indélébile ...
Ainsi débutaient deux décénies
D'un désert affectif total ...
Tout ce temps durant j'ai décapé mon cerveau
Pour tenter de laver l'affront,
Traquant les mots sucrés,
Les gestes caresses,
Les propos qui rendent la confiance ...
Rien ... Gobi et la Berezina !
Je pouvais errer dans le trou noir
D'une crevasse sans fond ...
Ad vitam aeternam ...
Eve le 27 avril 2006
9 commentaires -
Par promeneve le 6 Octobre 2015 à 10:41
Ainsi, les femmes
Qui portent leur intelligence en étendard
Se trouvent-elles repoussées
Par le peuple des hommes
Qui n'ont eux, comme écu,
Que ce pauvre sexe
Qu'ils idolâtrent littéralement
Et qui pend entre leurs jambes ...
pour combler la perverse exigence
Du petit malotru,
Il faudrait
Qu'elles se fassent esclaves
Aux désirs illimités ...
Quelques unes tentent bien,
Avant de céder aux caprices
Du rempant
De quémander ... tendresse ...
Mais le monstre avide
Ne veut rien céder
Tant il est pressé de recevoir
Encore et encore
Et même toujours davantage,
L'addiction suprème de l'extase
Jamais assouvie ...
Femmes révoltons nous
Sans craindre les quolibets
Nos différences
Se doivent d'être criées
Haut et fort
Pour qu'enfin nos corps
Soient respectés ...
Refusons de n'être
Qu'une nourriture à consommer ...!
Eve, janvier 2013
votre commentaire -
Par promeneve le 29 Septembre 2015 à 23:25
La vie, c'est le message qui est confié à l'enfant que j'étais pour le vieillard que je serai ...
HUMAN
2 commentaires -
Par promeneve le 27 Septembre 2015 à 09:43
Il eut fallut que je fasse semblant ...
Comme si rien ne s'était passé ...
Comme si le respect n'avait pas manqué ...
comme si l'arrogance ne s'était pas présentée ,
Le mépris et le rejet bien exprimé ...?
Loin des yeux, loin du coeur
J'apprendrai à ne plus souffrir
Et quand les larmes seront taries
Je pourrai regarder les autres enfants ...
J'ai fini par perdre le goùt des voyages,
Je n'ai plus envie de partir,
J'ai peur de l'inconnu ...
Comme c'est curieux,
Je suis encore plus solitaire ici
Et cependant je me sens utile,
quand je rentre dans ma maison
harassée de fatigue,
Je ne regarde pas la télévision,
Je cherche plutôt
Le soleil qui se couche,
comme ce soir
Où l'horizon se vautre
Dans l'or et l'oranger ...
Réussir à n'être rien d'autre
Qu'éblouissement
dans un silence
Rempli de présence ...
C'est être soi ...
Profondément ...
Eve juillet 2006
votre commentaire -
Par promeneve le 23 Septembre 2015 à 13:23
On peut très bien partir en montagne le matin et venir se baigner dans l'après-midi ... et sur la route des "hauts" un festival floral d'hortensias bleus, d'arums, de datura etc. ...
Voilà laissez vous allez à la promenade ...
votre commentaire -
Par promeneve le 21 Septembre 2015 à 07:38
Depuis quelques heures,
Le ciel est tombé dans l'océan.
Il n'y a plus d'horizon,
L'eau et l'air ont la même couleur,
Un gris brouillard.
Les chants d'oiseaux cachés
Dominent encore
Le brouhaha d'une averse grandiose.
La luminosité tente de toutes ses forcesD'imposer,
Un retour à l'ordre des choses ...
Petit à petit,On distingue, très loin ...
Une ligne ...
Comme une terre promiseQui voudrait partager
La terre et le néant ...
Mais la pluie n'a pas terminéD'imposer sa loi,
Elle efface le tableau,
Arrache la lumière,
Ajoute le vent qui ébouriffe
Les palmiers, les flamboyants et les jacarandas
Dans une inclinaison verte mouvante.
Des Martins courageux volent en duo,
Alors que les Paille-en-queue eux,
se cachent encore ...
Soudain l'océan se plombe d'un gris profond,
Les nuages reprennent leur masse
Edredon,
Mais ...
Le soleil gagne la bataille
Et l'on voit les branches s'égoutter
En brillance,
Et ...
Sur la haut du toit devant moi,
Le Martin,
dans un rayon intense,
Lance son cri
Conquérant
Avant de s'élancer,
Dans cette fin d'après-midi banale
En janvier ...
A La Réunion ...
Eve, janvier 2007
4 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique