• Monrovia

     

     

    Monrovia

     

     

     

    Nous sommes arrivés de nuit

    Fébriles à l'idée de découvrir

    Notre nouvelle terre d'exil ...

    La pauvreté de cette contrée

    N'avait pas allumé de lumières sur les villages rencontrés

    Et les quelques âmes

    Qui bravaient l'heure sombre

    Furent trop furtives

    Pour imprégner ma mémoires.

    Nous avons pris une piste défoncée

    Pour rejoindre notre résidence... sinistrée ... !

    Salpêtre et moisissures,

    Rideaux sales et froissés,

    Fauteuils défoncés,

    J'ai éclaté de rire

    Pour conjurer l'effroi

    Afin de remettre au lendemain

    Un jugement précipité ...

    Au jour d'après, 

    Le moral en berne

    Nous avons pensé

    Que nous n'avions pas mérité

    Une telle punition ...

    Nos deux petits chiens, eux, 

    Semblaient ravis de trouver

    Un grand jardin ...

    Les murs noirs de polution

    Hérissés de barbelés

    M'évoquaient les camps palestiniens

    De Beyrouth ...

    Le pire,

    C'est qu'on me fit remarquer

    A juste titre

    Que cette maison là

    Etait sûrement, dans le quartier

    ... un grand luxe ...

     

    Eve novembre 2013

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 24 Juin 2015 à 17:16

    Mon petit coucou du soir pour te remercier de ton gentil passage.

    Tes écrits sont très beaux, mais ce poème est triste mais très émouvant, du plaisir de découvrir ton bel univers.

    Douce soirée et gros bisous d'amitié de mon île intense.

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