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Monrovia
Nous sommes arrivés de nuit
Fébriles à l'idée de découvrir
Notre nouvelle terre d'exil ...
La pauvreté de cette contrée
N'avait pas allumé de lumières sur les villages rencontrés
Et les quelques âmes
Qui bravaient l'heure sombre
Furent trop furtives
Pour imprégner ma mémoires.
Nous avons pris une piste défoncée
Pour rejoindre notre résidence... sinistrée ... !
Salpêtre et moisissures,
Rideaux sales et froissés,
Fauteuils défoncés,
J'ai éclaté de rire
Pour conjurer l'effroi
Afin de remettre au lendemain
Un jugement précipité ...
Au jour d'après,
Le moral en berne
Nous avons pensé
Que nous n'avions pas mérité
Une telle punition ...
Nos deux petits chiens, eux,
Semblaient ravis de trouver
Un grand jardin ...
Les murs noirs de polution
Hérissés de barbelés
M'évoquaient les camps palestiniens
De Beyrouth ...
Le pire,
C'est qu'on me fit remarquer
A juste titre
Que cette maison là
Etait sûrement, dans le quartier
... un grand luxe ...
Eve novembre 2013
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Commentaires
Mon petit coucou du soir pour te remercier de ton gentil passage.
Tes écrits sont très beaux, mais ce poème est triste mais très émouvant, du plaisir de découvrir ton bel univers.
Douce soirée et gros bisous d'amitié de mon île intense.