• Marie-Ange ...

    Marie-Ange ...

     

    Pour nos frères ainés,

    Tu étais la fille de l'autre...

    Ca leur faisait si mal

    Qu'ils t'ont refusé le droit

    De n'être en rien responsable

    et cela,

    Presque vingt ans durant ...

    Chez nous ... c'est moi

    Qui changeait tes couches,

    Te donnait le biberon,

    T'emmenait en promenade,

    Te grondait, t'embrassait,

    Te protégeait ... même mal ...

    J'ai cru que leur imposer le silence

    C'était te protéger ...
    J'étais bien trop jeune

    Pour être une mamant de substitution ...

    Tu étais une si jolie poupée blonde,

    Pétillante comme une coulée de champagne,

    Ton rire de cristal

    Eclatait dans la vie

    Comme un ruisseau fou

    Qui poursuit sa route

    En totale liberté ...
    La liberté, finalement, le voilà

    Ce mot qui te caractérise au plus près,

    Quand on agrandit ton chemin ...

    Ainsi on comprend bien comment,

    Toute seule

    Tu as tracé ta route

    Cahin-caha ...

    Avec le si peu qu'on t'a donné ...

    Nous étions tous des écorchés de la vie,

    Préoccupés tout naturellement

    A tenter une vie meilleure ...

    Ta place reste dans mon coeur

    A tout jamais ...

     

    Eve, mai 2014


  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Novembre 2015 à 09:37

    On ne choisit pas l'endroit ou l'on nait, ni même de qui l'on est issu et malgré la rudesse de la vie il faut se donner les motivations pour la vivre, l'enfant qui s'est sacrifiée pour adoucir les rudesses du temps, même si elle n'a jamais été reconnue, n'a pas perdu son temps

    Amicalement

    Claude

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    2
    Mardi 10 Novembre 2015 à 12:24

    Ah oui , l'histoire ne dit pas que cette  enfant,  ma soeur,  a bien été reconnue ... mon père lui a donné son nom et l'a élevé comme sa propre fille ! Elle a appris par hasard la vérité alors qu'elle était adulte ...

     

    3
    Vendredi 13 Novembre 2015 à 22:14

     

    Bonsoir Eve,

     

    Comme la vie est cruelle. Moi aussi, j'ai compris tard que celui qui se disait être mon géniteur ne l'était pas et le pourquoi de ces coups, des privations et du pire qu'il peut arriver à une enfant avec la complicité de celle qui m'a mise au monde. Sur huit enfants, je n'avais qu'un frère qui m'aimait et prenait soin de moi. Pas de Noël, d'anniversaire. Une de mes soi-disant sœur me disait toujours " tu n'es pas notre sœur". A l'époque, je ne comprenais pas. Je vais avoir soixante ans et il n’y a qu’une quinzaine d’année que j’ai compris. Car j’ai toujours travaillé dur. Le travail et l’éducation de mes enfants m’a fait oublier. Ce n’est que lorsqu’elles sont parties faire leur vie que j’ai compris. Et pourtant, je n’y pensais plus. Ca a resurgit d’un coup. Et depuis, il m'arrive de faire de sale rêve suite à toute cette enfance.

     

    J'ai tenté de savoir d'où je venais. Mais j'ai arrêté car ça me fichait en l'air.

    Gros bisous et bonne soirée.

     

     

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